Comptes de l’agriculture En 2023, les prix de la production animale progressent à nouveau
Après deux années de hausse, la valeur ajoutée brute de la branche agricole est en baisse de 5,3 %, révèlent les comptes prévisionnels de l’agriculture, publiés le 20 décembre par l’Insee. Si la valeur de la production céréalière chute fortement, celle de la production animale augmente, en lien avec une nouvelle contraction de l’offre.
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En 2023, la production animale hors subventions reculerait de 2,5 % en volume, note l’Insee dans ses comptes prévisionnels de l’agriculture. La baisse serait de 4,8 % pour les bovins et 6,8 % pour les veaux. La production laitière diminue d’environ 1,2 %.
Cette contraction de l’offre contribue à une hausse des prix, avec une valeur qui progresse au global de 5,2 % sur les produits animaux (+ 4,1 % pour le bétail, + 5,8 % pour le lait).
Les engrais flambent, l’énergie et l’aliment stagnent
Les achats d’aliments pour animaux ne progressent que de 1 % en valeur, et de 3,5 % en volume, « la consommation croissante d'aliments intraconsommés faisant plus que compenser une nouvelle baisse des achats à l'extérieur de la branche », précise l’Insee.
En parallèle, les prix de l’énergie restent modérés par rapport à la forte hausse de l’année précédente, fléchissant de 1,5 % en 2023, en lien surtout avec la diminution du prix du gazole non routier (- 7,5 %). Le prix de l’électricité progressent en revanche de 12,8 %.
En revanche, les prix des engrais continuent d’augmenter, enregistrant cette année une nouvelle hausse de 19,1 %, après la flambée de 2022. Leur volume est en retrait de 17 %, de façon tendancielle davantage que conjoncturelle. Cette situation pénalise cependant la filière céréalière, soumise à un effet ciseau compte tenu de la baisse des prix des productions végétales (- 10,1 %).
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